Bordel, j’ai 30ans

30ans. 

Les dizaines, c’est un cap à passer. Avoir trente ans m’a mené à me poser tout un tas de questions. Qu’est ce que j’ai fait de mes 10 dernières années ? Qui suis-je ? Qui j’ai envie d’être ?  De quoi ai-je envie pour les 10 années à venir ? Quelles sont mes valeurs ? Qu’est ce qui me parait véritablement important dans la vie ? C’est comme un énorme bilan de mes trentes dernières années qui s’est imposé à moi. 

Et la conclusion : c’est le bordel. J’ai regardé autour de moi, et évidemment c’est la pire des idées que j’ai eu. 

Je suis très loin du parfait stéréotype de la femme trentenaire. Je ne rentre pas dans la case. Je n’ai pas d’enfants, je suis célibataire, j’ai vécu chez mes parents ces deux dernières années, je suis complètement instable professionnellement, enfaîte instable tout simplement. Je crois davantage en mes échecs qu’en ma potentielle réussite et je donne plus de valeurs aux autres qu’a ma propre personne. Mes 8 dernières se résument à des crises d’angoisses, de la peur, de l’isolement, la dépression… J’ai eu cette sensation de vie ratée. Tout en me disant que ce n’était pas un brouillon, qu’on en avait qu’une. J’ai eu envie de pleurer. J’ai eu envie de me lamenter. 

Puis, je me suis dit qu’en effet j’avais 30ans mais que ça pouvait aussi très bien être le moment de prendre des décisions et d’arrêter de faire ce fameux choix du non choix. Que rester la à faire de mon trouble anxieux mon identité me mènerai inévitablement à me poser les memes questions à 40ans. 

Alors oui, depuis un mois, je suis dans une crise existentielle qui m’empêche d’y voir clair. Mais c’est aussi le moment de la remise en question, celui ou je prends le temps de me poser les bonnes questions justement pour que mes 30 prochaines années soient les meilleures.

Tout est une question de point de vue et je décide de prendre mes 30ans comme un nouveau chapitre de vie. Celui ou la guérison sera a l’honneur et celui ou j’accepte d’être qui je suis en ayant confiance dans le fait que je deviendrai celle que j’ai envie d’être. 

Bordel j’ai 30ans, mais je sais que ces 10 dernières années m’ont appris à faire tomber le masque. J’ai 30ans et je suis (presque) prête à devenir la version de moi-même que j’ai authentiquement envie d’être. 

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